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Septembre est traditionnellement le mois de la rentrée. Souhaitons que cette nouvelle année scolaire permette de réduire effectivement les inégalités sociales. S’il pèse sur les épaules de l'école républicaine le devoir de donner à toutes et tous les mêmes chances dans l'avenir, le premier devoir de l'école reste de contribuer à l'éducation civique et citoyenne des enfants. Elle est un formidable levier pour transmettre les savoirs et les valeurs éducatives et morales qui permettront aux enfants de vivre ensemble un avenir prometteur.

Jules Ferry disait « Nous avons prôné la neutralité religieuse, nous n'avons pas prôné la neutralité philosophique, pas plus que la neutralité politique. » Il nous faut donc être vigileant.es sur les risques de renoncement de l’Ecole à l’éveil à l’esprit critique. Les espérances placées dans l'institution scolaire, dans un contexte de baisse du pouvoir politique et des espaces de cohésion sociale sont à la fois fondamentales et écrasantes pour les acteurs et actrices éducatifs. Ils et elles forgent les adultes de demain, celles et ceux qui sauront se mobiliser pour la fraternité, à l’exemple, dans cette période estivale des bénévoles qui ont aidé aux départs en vacances des familles démunies ou assuré la vie quotidienne des migrants du square Daviais.

C'est aussi à nous adultes, parents, militant.es engagé.es de nous demander ce que nous avons fait des valeurs collectives transmises par l'éducation formelle ou non formelle de notre enfance, celle du centre de loisirs, de la colo et d'observer comment nous les mobilisons aujourd'hui dans nos vies. Les besoins de fraternité sont partout, migrants, associations, enfance en difficulté, personnes âgées isolées, lutte contre le racisme et toutes les formes de discriminations. La société a besoin de nos engagements et l'Ecole a besoin que nous, citoyens et citoyen.nes nous engagions à ses côtés dans tous les espaces de la vie pour porter ensemble le même projet de société.

Elle doit pouvoir se consacrer à sa mission première : instruire, former, accompagner les enfants dans la construction de leur projet personnel et professionnel, reconnaitre toutes les compétences pour que le diplôme ne soit plus un outil de renforcement d’inégalités sociales.

La Ligue de l'enseignement FAL 44 remercie toutes les équipes pédagogiques qui préparent cette rentrée, les familles qui se mobilisent pour contribuer à l'éducation des enfants, les enfants qui s’impliquent dans leur parcours avec courage et enthousiasme et tous et toutes les bénévoles laïques qui, dans les associations, contribuent par le sport, la culture et le vivre ensemble à l'action éducative collective qui forge l'avenir d'une société plus humaniste.

Très belle rentrée collective !